L'Office de Tourisme du Pays de Trie et du Magnoac
 

Musée du Corps Franc Pommiès

Musée du Corps Franc Pommiès

Le Corps Franc Pommiès, est une armée, clandestine à l’origine, révélée ensuite au grand jour, qui s’est illustrée durant la deuxième guerre mondiale. Elle était essentiellement composée de volontaires.

 

 

Le CFP est né à la suite de la dissolution, en 1942, de l’armée autorisée, en zone libre, par l’armistice du 22 juin 1940. Les cadres de cette armée se dispersèrent en emportant des armes et du matériel. Ils étaient principalement originaires des garnisons de Tarbes, Pau et Auch. Commença alors une période d’existence secrète, assortie de toutes les opérations traditionnelles de résistance.

 

André Pommiès

 

 

 

Le capitaine André Pommiès en prit le commandement sous le pseudonyme «Le Bordelais». De nombreux civils, notamment des jeunes, réfractaires au STO, le rejoignirent dans le maquis. Le CFP comptait huit mille hommes, tous volontaires, dont six mille étaient armés, les autres se consacrant à des opérations logistiques tout aussi nécessaires.

 

 

 

 

 

Le 10 février 1945, le CFP devint le 49èRI. ll avait défilé ouvertement à Toulouse le 3 septembre 1944. Il prit une part essentielle dans la libération du Sud­Ouest. ll fut divisé en deux groupes. L’un prit la direction de la Pointe de Grave pour y combattre. L’autre, par le centre et l’est, alla jusqu’à Stuttgart. Il avait franchit le Rhin à Spire. Ses hauts faits de gloire, parmi tant d’autres, sont la victoire d’Autun (Saône et Loire), la libération de l’Alsace et la prise de Stuttgart.

Mémorial Castelnau-Magnoac

 

Du maquis à la victoire finale, cette héroïque aventure coûta la vie à cinq cent soixante-quatorze combattants du CFP-49èRI, leurs noms sont gravés dans la pierre du Mémorial National de Castelnau-Magnoac.

 

Ce régiment connut les honneurs de trois défilés prestigieux. Devant le général de Gaulle. le 8 mai 194, à Stuttgart; dans les rangs de la Première Armée Française, avec les chars du général Leclerc, à Paris, le 18 juin 1945; en compagnie des Alliés·, lors du défilé de la victoire, porte de Brandebourg, à Berlin, le 7 septembre 1945. Enfin témoignage supplémentaire d’estime et de reconnaissance, le CFP-49è RI fut le premier régiment français à tenir garnison dans Berlin occupée.

 

La Voie ferrée Lannemezan-Auch

En 1920, des travaux de construction d’une ligne Lannemezan-Auch sont commencés. La ligne ne verra jamais le jour, mais il reste encore trois tunnels, un viaduc et quelques ouvrages d’art ! Ci-contre, le trajet prévu sur une carte ferroviaire de 1921 : la ligne devait partir vers le nord en passant par Clarens et Galan puis bifurquer vers l’est à hauteur de Castelnau-Magnoac, et enfin reprendre la direction du nord par Masseube.

Détails ici sur le site Lieux et légendes en Bigorre

Le type de construction de Castelnau

Les vieux quartiers de Castelnau sont composés de nombreuses maisons à colombages (elles sont, pour la plupart recouvertes de crépis), dans lesquels, faute de place on enjambait les ruelles par des passerelles (comme encore aujourd’hui celle de la rue des Chapeliers).

Les bâtiments en pierre, à l’exception de la collégiale et autrefois du couvent des Clarisses (situé alors sur la grand place et édifié en 1638), sont rares. A l’origine, la plupart des maisons étaient basses, faites d’une carcasse de bois et de terre mêlée à de la paille ou à de la bruyère, et couvertes d’un toit de chaume.

Même les maisons des notables sont en pisé ; exceptionnellement on y intercale des galets roulés et seule l’épaisseur des murs (parfois plus de 80 cm) maintient une bonne solidité; plus hautes, elles présentent un toit de «tuiles canal» provenant des fabriques locales et plus rarement d’ardoise de Louron ; certaines se sont maintenues jusqu’à nos jours : ainsi la mairie, la maison «Cazes-Vignaux» en pierre de taille du pays, qui abritait la maison de retraite des avocats  ; une autre, sur la place de la Pourcaou,  propriété de la famille d’Abadie,  célèbre parce que l’un de ses membres fut le seul représentant des Quatre Vallées aux Etats  Généraux de 1789, puis général et baron d’empire, transformée en gendarmerie, a été démolie ; la plus belle demeure enfin, celle bâtie au pied de la ville par la famille de Santis,  aujourd’hui Manoir de la Grange accueille depuis 2006 des Masters class  de chants lyriques et concerts.

Maison des avocats

Maître Vignaux, ancien bâtonnier du barreau de Toulouse et magnoacais depuis plusieurs générations, avait fait don de sa maison au barreau français.

La « fondation Vignaux » a vu le jour en 1972, avec 21 chambres. Cette belle demeure, située en haut de la place de la Volaille, permettait, jusqu’à sa date de fermeture en 2002, d’accueillir des avocats à la retraite. Aujourd’hui rachetée par une école Australienne de formation de haut niveau pour des métiers spécialisés sur la santé par les méthodes naturelles, cette bâtisse garde sa superbe.

Les Places

 LA PLACE DU FOIRAIL
Elle occupait, après la destruction du couvent des Clarisses les actuelles places de l’Estelette et de la Résistance.

LA PLACE DE L’EGLISE
Cette place, était au cœur du bourg castral primitif. Elle a été dégagée au même moment et pour les mêmes raisons que les autres places du village, à la fin du siècle dernier, lorsque l’importance prise par le commerce et les marchés l’exigeait.

LA PLACE DE LA VOLAILLE
Le marché de la volaille se tenait rue de Villeneuve, les vendeurs et acquéreurs y étant mal à l’aise et la circulation impossible, la place de la volaille allait être ouverte en 1882, après l’achat et la démolition de la maison «Dallas» qui occupait toute la partie haute de la place actuelle. Il arrivait fréquemment que faute d’espace, on exposait même tout le long de la rue qui descend en direction du quartier de Carolle.

LA PLACE AUX CHATAIGNES
On y faisait les transactions durant ces fameux marchés.

LA RUE DES CHAPELIERS
Elle est typique des vieux quartiers de Castelnau et témoignait par une passerelle qui existait encore en 2003, des solutions d’adaptation sur le bâti dû à l’augmentation importante de la population au 19ème siècle.

LA PLACE DE LA POURCAOU
Elle était le lieu des transactions concernant le bétail (et spécialement les porcs). Elle a été réaménagée en 2003 dans le cadre d’un chantier de jeunesse.

 

L’évolution de Castelnau

La population de Castelnau s’accroît jusqu’au milieu du 19e, grâce à sa fonction commerciale constituée surtout par ses marchés, qui sont à cette époque les troisièmes du département : on y trouve vin, grains, volaille, bétail… La population locale culmine alors 1700 habitants.

Le Castelnau actuel a été modelé lors de cette période de relative prospérité : en effet, de gros efforts ont été faits pour aménager de larges places et construire des monuments fonctionnels :

– des rues sont empierrées pour accéder plus aisément à la place aux grains et à celle de la Pourcaou (1864) ;

– la mairie délabrée est restaurée (1831-32) ; la façade est reconstruite et un étage est rajouté en 1833-34 pour accueillir l’école. Le rez-de-chaussée abrite la mairie et la justice de paix et en-dessous, des marchands étalagistes s’installent. La nouvelle mairie sera reconstruite au même endroit, en 1855-57, en pierres du pays et couverture en ardoises.
La dernière restructuration a été effectuée en 2004-2007 créant ainsi de nouveaux espaces par l’aménagement intégral du bâtiment.

1824-25 : on démolit la maison attenante à l’église pour désenclaver la place aux grains côté Sud de l’église ; et tout le pâté de maisons en 1895 ;

1831 : on démolit le couvent des Clarisses, qui couvre 2000 m2 de place et bloque l’extension de la ville vers le Sud ; il donne naissance à une nouvelle place : celle du foirail actuellement rebaptisée place de l’Estelette.

1841 : l’abattoir, attenant à l’Ouest de l’église est abattu et transféré sur la route de Tarbes, à l’entrée du village, il sert aujourd’hui d’ateliers municipaux.
Le cimetière contigu à l’église est abandonné et remplacé par une rue et des maisons, il occupe toujours le quartier de Pratbeziaou ou il a été agrandi en 1990 ;

1833 : sont aménagées trois ailes de bâtiments séparées par deux rues, à l’emplacement de l’ancien couvent et de l’église Ste Anne ;

1878-81 : l’actuelle halle est construite ; on y ajoute en 1888-89, deux pavillons : à l’Ouest, l’école des garçons, à l’Est, le Tribunal de justice de paix. Ils seront reliés par une corniche et une marquise terminés en 1893, ce bâtiment subit une complète restructuration en 1998-2000 créant l’actuelle salle des fêtes, La Poste, la bibliothèque cantonale et aux étages sept logements ;
Castelnau a son visage actuel depuis la fin du 19ème siècle grâce à un de ses maires, Mr Baudens, conseiller général et sénateur des Hautes-Pyrénées.

Jusqu’au début du 20ème siècle, les marchés du samedi et les grandes foires du 12 mars, 6 mai, 27 juillet, 19 septembre, et surtout de la Ste Luce en décembre et qui durait trois jours, rythment et animent la vie du bourg : les mulets, exposés sur la place de la Pourcaou ; moutons, volaille, légumes, sur les autres places qui leur étaient réservées ; on compte à l’époque 3 hôtels-restaurants ; 30 petits cafés tant l’activité commerciale était importante. Les maquignons espagnols venaient, après avoir franchi à pieds les Pyrénées par les cols, acheter mules et mulets relativement peu prisés de ce côté-ci de la chaîne et considérés comme des montures de choix dans leur pays.
Aujourd’hui ces foires ayant disparu, le foisonnement de ces cafés et de ces commerces n’existe plus mais le nombre important de places créé a été conservé.

Création de Castelnau

Comme un certain nombre de Castelnau, la ville est caractérisée par son église et à l’origine, son château, logés sur la partie la plus haute que l’on atteint difficilement par une route en lacets sur le versant Ouest, plus droite généralement sur le versant Est.

Comme son nom l’indique, Castelnau doit son origine à son ancien château édifié, au XIIIe siècle, par le Vicomte de Labarthe, Sanche II.

L’originalité du Magnoac réside en son histoire : il a formé avec trois autres pays une unité politique : les IV Vallées groupant le Magnoac, la Neste, la Barousse, et l’Aure. Au 13ème siècle, les IV Vallées passent aux comtes d’Armagnac ; leurs biens sont confisqués en 1475 par le roi qui confirme aux IV Vallées leurs privilèges : elles ont a leur tête un Juge-mage choisi par le seigneur mais qui a tout pouvoir de justice ; le pays revient ensuite aux Bourbon et aux d’Albret et n’est définitivement rattaché à la Couronne de France que sous Henri IV, mais les 4 vallées conservent leurs Etats et leurs consuls élus. Castelnau est non seulement le chef lieu du vicomté du Magnoac, mais partage avec Garaison et Labarthe l’honneur d’être la résidence du Juge-mage. A la Révolution, les IV Vallées ont été réunies à la Bigorre pour former le département des Hautes-Pyrénées.

Castelnau, est à la lisière de trois départements et à l’écart très limité des grandes ville comme Tarbes, Auch, Toulouse, Pau.
Si elle appartient aux Hautes-Pyrénées, la ville n’en garde pas moins un caractère marginal, peu montagnard. Le paysage, au sein duquel elle est née, est fait de croupes boisées qui de loin en loin découvrent la chaîne pyrénéenne.

Le site de Castelnau est exceptionnel : à proximité d’une large vallée fréquentée dès l’Antiquité, il culmine à 354 mètres. Notre village est de type «habitat perché», comme son nom l’indique, il détermine tout type de construction bâties sur un site offrant une forte dénivellation avec les régions voisines, recherché, dès les temps les plus reculés, pour l’ensoleillement et l’abri qu’il procure sur son versant oriental et la sécurité qu’il pouvait supposer apporter par son point culminant contre les invasions lointaines.

La Collégiale du XIVe siècle

Cet édifice dont le clocher, à caractère militaire, est unique en son genre ainsi que les stalles en chêne sculpté du XVIe siècle installées dans le choeur, la richesse architecturale de l’ensemble du bâti classé aux Monuments Historiques ainsi que la qualité artistique de l’intérieur : nef, chapelles latérales, choeur dont les stalles du XVIe siècle en chêne sculpté sont inventoriées aux Monuments Historiques, orgue classé également, et enfin le Musée d’Art Religieux dans le clocher-tour dont les tableaux et objets (du XVe au XIXe siècle) restaurés font l’objet d’une visite hors du commun.

HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION 
D’après l’étude de Paul Dulaurans (1915-2009), historien résidant à Castelnau-Magnoac.
Le clocher-tour à caractère militaire :
Dès le haut Moyen-Age, le Seigneur d’un château, dans le temps qu’il construisait et fortifait le sien, édifiait un bourg castral pour renforcer au maximum le point le plus vulnérable de son système défensif. Or, dans plusieurs « Castelnaux », et ce fut le cas dans le nôtre, il choisissait d’accoler au rempart l’église « intra-muros », en conférant à sa tour une valeur défensive d’appoint. L’emplacement, la robustesse de la construction, la présence d’archères, voire d’un trou d’arquebuse, accusent le caractère militaire du clocher-tour de l’église actuelle.
L’église :
Mais celle-ci n’a fait que succéder, sur le même emplacement, à un édifice, sans doute de bien moindre importance, mais dont la construction ne pouvait obéir qu’à des préoccupations identiques. Le problème qui se pose est de savoir à quelle époque l’église primitive a fait place à notre Collégiale. Les cartulaires ne nous y aident pas, qui semblent même ignorer l’église de Castelnau. En revanche, ils assignent la date de 1242 à l’érection de sa voisine hors les murs, l’Eglise Ste-Anne, sur ce qu’on appelait alors le territoire de St Jean de Moret.
Comment remédier à la carence des sources ? (…) en 1321 Bertrand de FUMEL (1) possédait la cure de St Pierre de Castelnau-Magnoac. Mais à cause d’autres bénéfices qu’il détenait, le pape Jean XXII lui appliqua les dispositions de la bulle touchant la pluralité des bénéfices et exigea sa démission. La cure, ainsi vacante, fut confiée à Jean d’ABBADIE, le 01.03.1321.

Un demi-siècle plus tard (…), en 1474, Isabelle d’ARMAGNAC (2) fait mention de l’église (…) en faisant quelques legs en sa faveur. Cette église a donc abandonné son premier dédicataire St-Pierre pour se réclamer de Notre-Dame à laquelle elle est restée fidèle jusqu’à nos jours.

(1) époux-consort de Brunisseulde de LABARTHE, Dame des Quatre Vallées
(2) Dernière Dame des Quatre Vallées. Elle avait reçu de son frère, le Comte Jean d’ARMAGNAC, cet apanage de son Comté.

eglise-coeur-2-castelnau-magnoacSerait-ce qu’au cours du siècle et demi qui sépare les deux dates : 1321 et 1474, une nouvelle église ait succédé à l’ancienne, comme peut y faire penser le changement de dédicataire ?

L’hypothèse pourrait être prise en considération si l’on se réfère à l’installation définitive des VICOMTES DE LABARTHE (entre 1320 et 1330) dans leur château de Castelnau, et si l’on estime naturel, chez eux, d’avoir voulu doter leur résidence désormais permanente, d’un monument plus digne de la nouvelle capitale des Quatre Vallées que l’église castrale primitive. Et cela n’est pas invraisemblable pour qui connaît la vie fastueuse menée par les deux derniers vicomtes ; surtout par Jean, contraint, en fin de siècle, de vendre son hommage à son cousin d’ARMAGNAC.

(…) Le caractère militaire nous fournirait alors un deuxième argument, en nous engageant à situer, dès la deuxième décennie du XIVe siècle, la décision qui aurait pu être prise de bâtir une nouvelle église.

Si l’on adhère à ces vues, et pour les conforter, nous admettrons bien volontiers que la seconde moitié du XIVe siècle n’a pas suffi à mener à son achèvement le chantier entrepris ; qu’il y eut, sur le XVe, un large débordement comme en témoigne, à l’intérieur même de l’édifice, l’évaluation du gothique qu’on y observe et qui va de la forme dite rayonnante (XIVe) à la période flamboyante (XVe), visible à la chapelle St Nicolas.

 

DESCRIPTIF DE L’EDIFICE

eglise-coeur-castelnau-magnoacLa tour du clocher et la partie centrale sont construites à partir de blocs de molasse, pierre locale utilisée pour les édifices principaux du village. La partie du chevet, dans la tradition, est tournée vers l’Est et constituée de galets de rivière séparés par des rangées de briques ; mode très courant de construction sur le village.

Pourquoi deux types de matériaux ? La fondation d’une Collégiale, en 1480, officialisée par une bulle papale de 1492, décida les consuls à accepter la transformation du choeur et son agrandissement. A l’intérieur, on peut aussi constater qu’il a été refait sur un plan différent et avec des dimensions supérieures. Ces modifications d’importance interviennent fin XVe – début XVIe siècle, à une époque particulièrement éprouvée (3) où seuls, consuls et jurade durent faire face à la dépense et contraints de recourir à des matériaux mois onéreux.

L’ORGUE

 

(3) – les ARMAGNAC, riches contributeurs de la cite (depuis 1398 où ils ont succédé aux LABARTHE, à la tête des Quatre Vallées, ont disparu ;
– car, en 1473, Louis XI a assiégé LECTOURE et mis à sac la ville où le Comte Jean V a été tué ;
– en 1476, sa soeur Isabelle, Dame des Quatre Vallées est morte complètement ruinée dans son château de Castelnau ;
– et les Quatre Vallées se trouvent désormais sous la coupe d’un administrateur provisoire, Gaston du LYON, Sénéchal de TOULOUSE, captateur d’héritages, plus préoccupé d’intrigues politiques que soucieux d’exercer un quelconque mécénat….