En parcourant nos villages, votre regard sera certainement attiré par la diversité des techniques du bâti traditionnel (galets, pisé, mottes, damiers, adobe, colombage). ALORS : petit cours d’initiation …
La situation des bâtiments
Texte extrait du Topoguide « A la découverte de l’Astarac Bigorre »)
Loin des lois de constructions bien établies, les anciens savaient d’instinct et par transmission orale, où et comment établir leur habitat. Il savait la prépondérance des vents d’Ouest et les risques d’infiltration d’humidité au sein des murs de terre. Dans les vallées ouvertes, ce besoin de protéger hommes et bêtes se retrouve dans la forme des fermes : souvent en « L », et protégées au Nord et à l’ouest par des haies. Les pièces d’habitation souvent réparties de part et d’autre de l’accès central. Les fenêtres ouvertes vers l’Est (soleil levant) ou vers le Sud. Une marche de seuil marque l’entrée, même dans les plus humbles construction. Les construction de terre respirent et, dans cet esprit, de petites lucarnes aèrent les greniers. Les bâtiments agricoles sont accolés aux habitations de façon perpendiculaire. Au-dessus des étables se trouvent souvent des fenils, juste abrités des intempéries par la toiture et un clayonnage de bois. Le bûcher et la porcherie sont parfois indépendants et surmontés d’un poulailler en lattis de bois.
Les matériaux
Avant l’arrivée du plâtre et du ciment dans les construction, les hommes utilisaient les matériaux dits de « proximité » :
* TERRE CRUE : Argile de bonne qualité, elle était extraite à l’emplacement même de la future construction ou dans les carrières de terre. Les tons de l’argile varient de l’ocre jaune à l’ocre rouge.
* TERRE CUITE : l’argile donnait lieu à la fabrication de tuile canal, briques, tomettes. Il existait de nombreuses briqueteries fournissant les villages alentour. Certaines sont encore visibles (Lapène).
* GALET : Caillou poli dans les lits des cours d’eau, ou récupéré aussi dans les champs.
* SABLE : il était prélevé dans des rivières à des endroits appelés « sablièresé. La Baïse et les différents cours d’eau ont apporté leur contribution en sable au bâti traditionnel local. * GRAVIERS : récupérés dans les rivières, ils provenaient de la lente érosion des galets. Contenus aussi dans l’argile, ils contribuaient à une meilleure solidité et stabilité des murs en terre.
* BOIS : les forêts des coteaux offraient différents essences : chênes, châtaigniers, hêtres… On retrouve ce bois dans les charpentes, colombages, parquets, clayonnages…
* Mais aussi : paille, crin, rafles de maïs et la chaux
Les techniques de construction : Pisé, adobe, colombage, badigeon, enduit…
A DECOUVRIR dans l’ouvrage suivant :
Comment restaurer et bâtir les maisons du Pays des Coteaux (Edité par le Syndicat Mixte pour le Développement des Coteaux des Hautes-Pyrénées et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) en vente à l’Office de Tourisme (18€).