Extrait de la monographie écrite par l’instituteur Montégut , le 7 avril 1887
« Cette chapelle se trouve à une centaine de mètres, au couchant, de l’endroit où était le château dont elle avait du être la propriété. Ce tout petit monument est formé de deux corps de bâtisse dissemblables. L’un d’eux, le plus petit, semble avoir été construit à une date bien reculée. Il renferme l’autel où repose la statue de St Roch. L’autre corps de bâtisse a été fait, il n’y a pas bien, bien longtemps,…
Voici la légende qu’on raconte à ce sujet :
Dans une circonstance malheureuse, disent les habitants du village, des gens maudits s’emparèrent de la statue de St Roch, la brisèrent et la traînèrent à coups de pieds au fond de la prairie d’Encausse. Quelque temps après arrive une peste qui désolait le pays. Tous les bestiaux mouraient, principalement les bêtes à cornes. On fit quelques remèdes, force invocations et des prières surtout ; mais rien n’arrêtait la peste. Enfin on attribua ce malheur à la vengeance de St Roch pour les mauvais traitements qu’on avait infligés à sa statue.
Connaissant donc au prétendant connaître la source du mal, on trouva de suite le remède : il s’agissait de calmer le courroux de St Roch le vindicatif. On alla en procession, avec beaucoup de pompe, au fond de la prairie Encausse, ramasser les divers débris de la statue mutilée et les porter fort respectueusement à la chapelle. Aussitôt la peste cessa.
En souvenir de cette guérison toute miraculeuse, on fait encore de nos jours bénir les animaux le jour de St Roch, le 16 août, et on fait dire à la chapelle une messe pour leur santé, ce qui n’empêche pas de voir parfois quand même quelque cas de peste, de maladies charbonneuses… ».
La statue aurait été sculptée dans un morceau de chêne ayant séjourné, selon la légende, plus de cent ans dans l’eau du ruisseau en contre bas de la chapelle. Aujourd’hui elle n’est déposé à la chapelle que lors des cérémonies.
Inauguration et Bénédiction de la Chapelle St Roch le Samedi 3 Février 2001.