L'Office de Tourisme du Pays de Trie et du Magnoac
 

La population de Castelnau s’accroît jusqu’au milieu du 19e, grâce à sa fonction commerciale constituée surtout par ses marchés, qui sont à cette époque les troisièmes du département : on y trouve vin, grains, volaille, bétail… La population locale culmine alors 1700 habitants.

Le Castelnau actuel a été modelé lors de cette période de relative prospérité : en effet, de gros efforts ont été faits pour aménager de larges places et construire des monuments fonctionnels :

– des rues sont empierrées pour accéder plus aisément à la place aux grains et à celle de la Pourcaou (1864) ;

– la mairie délabrée est restaurée (1831-32) ; la façade est reconstruite et un étage est rajouté en 1833-34 pour accueillir l’école. Le rez-de-chaussée abrite la mairie et la justice de paix et en-dessous, des marchands étalagistes s’installent. La nouvelle mairie sera reconstruite au même endroit, en 1855-57, en pierres du pays et couverture en ardoises.
La dernière restructuration a été effectuée en 2004-2007 créant ainsi de nouveaux espaces par l’aménagement intégral du bâtiment.

1824-25 : on démolit la maison attenante à l’église pour désenclaver la place aux grains côté Sud de l’église ; et tout le pâté de maisons en 1895 ;

1831 : on démolit le couvent des Clarisses, qui couvre 2000 m2 de place et bloque l’extension de la ville vers le Sud ; il donne naissance à une nouvelle place : celle du foirail actuellement rebaptisée place de l’Estelette.

1841 : l’abattoir, attenant à l’Ouest de l’église est abattu et transféré sur la route de Tarbes, à l’entrée du village, il sert aujourd’hui d’ateliers municipaux.
Le cimetière contigu à l’église est abandonné et remplacé par une rue et des maisons, il occupe toujours le quartier de Pratbeziaou ou il a été agrandi en 1990 ;

1833 : sont aménagées trois ailes de bâtiments séparées par deux rues, à l’emplacement de l’ancien couvent et de l’église Ste Anne ;

1878-81 : l’actuelle halle est construite ; on y ajoute en 1888-89, deux pavillons : à l’Ouest, l’école des garçons, à l’Est, le Tribunal de justice de paix. Ils seront reliés par une corniche et une marquise terminés en 1893, ce bâtiment subit une complète restructuration en 1998-2000 créant l’actuelle salle des fêtes, La Poste, la bibliothèque cantonale et aux étages sept logements ;
Castelnau a son visage actuel depuis la fin du 19ème siècle grâce à un de ses maires, Mr Baudens, conseiller général et sénateur des Hautes-Pyrénées.

Jusqu’au début du 20ème siècle, les marchés du samedi et les grandes foires du 12 mars, 6 mai, 27 juillet, 19 septembre, et surtout de la Ste Luce en décembre et qui durait trois jours, rythment et animent la vie du bourg : les mulets, exposés sur la place de la Pourcaou ; moutons, volaille, légumes, sur les autres places qui leur étaient réservées ; on compte à l’époque 3 hôtels-restaurants ; 30 petits cafés tant l’activité commerciale était importante. Les maquignons espagnols venaient, après avoir franchi à pieds les Pyrénées par les cols, acheter mules et mulets relativement peu prisés de ce côté-ci de la chaîne et considérés comme des montures de choix dans leur pays.
Aujourd’hui ces foires ayant disparu, le foisonnement de ces cafés et de ces commerces n’existe plus mais le nombre important de places créé a été conservé.