L'Office de Tourisme du Pays de Trie et du Magnoac
 

Musée du Corps Franc Pommiès

Musée du Corps Franc Pommiès

Le Corps Franc Pommiès, est une armée, clandestine à l’origine, révélée ensuite au grand jour, qui s’est illustrée durant la deuxième guerre mondiale. Elle était essentiellement composée de volontaires.

 

 

Le CFP est né à la suite de la dissolution, en 1942, de l’armée autorisée, en zone libre, par l’armistice du 22 juin 1940. Les cadres de cette armée se dispersèrent en emportant des armes et du matériel. Ils étaient principalement originaires des garnisons de Tarbes, Pau et Auch. Commença alors une période d’existence secrète, assortie de toutes les opérations traditionnelles de résistance.

 

André Pommiès

 

 

 

Le capitaine André Pommiès en prit le commandement sous le pseudonyme «Le Bordelais». De nombreux civils, notamment des jeunes, réfractaires au STO, le rejoignirent dans le maquis. Le CFP comptait huit mille hommes, tous volontaires, dont six mille étaient armés, les autres se consacrant à des opérations logistiques tout aussi nécessaires.

 

 

 

 

 

Le 10 février 1945, le CFP devint le 49èRI. ll avait défilé ouvertement à Toulouse le 3 septembre 1944. Il prit une part essentielle dans la libération du Sud­Ouest. ll fut divisé en deux groupes. L’un prit la direction de la Pointe de Grave pour y combattre. L’autre, par le centre et l’est, alla jusqu’à Stuttgart. Il avait franchit le Rhin à Spire. Ses hauts faits de gloire, parmi tant d’autres, sont la victoire d’Autun (Saône et Loire), la libération de l’Alsace et la prise de Stuttgart.

Mémorial Castelnau-Magnoac

 

Du maquis à la victoire finale, cette héroïque aventure coûta la vie à cinq cent soixante-quatorze combattants du CFP-49èRI, leurs noms sont gravés dans la pierre du Mémorial National de Castelnau-Magnoac.

 

Ce régiment connut les honneurs de trois défilés prestigieux. Devant le général de Gaulle. le 8 mai 194, à Stuttgart; dans les rangs de la Première Armée Française, avec les chars du général Leclerc, à Paris, le 18 juin 1945; en compagnie des Alliés·, lors du défilé de la victoire, porte de Brandebourg, à Berlin, le 7 septembre 1945. Enfin témoignage supplémentaire d’estime et de reconnaissance, le CFP-49è RI fut le premier régiment français à tenir garnison dans Berlin occupée.

 

Alcide Curie-Seimbres

Alcide Curie-Seimbres est né le 18 septembre 1815 à Trie-sur-Baïse. En 1837, il fait ses débuts d’avocat à la Cour d’Appel de Pau.

Son père, Louis Curie-Seimbres, fut Juge de Paix, élu du canton, puis Maire de Trie pendant 32 ans. Il fit construire, sur la Baïse, le magnifique pont de pierre à une seule arche, en voûte.

A partir du 22 juillet 1850, jour de son mariage avec Louise Bonnecarrère, Alcide Curie-Seimbres décide de s’adonner exclusivement aux occupations favorites de son « esprit ». La nature de ses occupations, ses correspondances avec le monde savant, ses articles dans les journaux et les revues laissaient présager ses publications prochaines. Il obtint la réintégration, dans les archives départementales des Hautes-Pyrénées, de très nombreux documents qui en avaient été détournés au profit de la Bibliothèque du Séminaire d’Auch. C’est à partir de 1862, qu’Alcide Curie-Seimbres fit paraître ses ouvrages.

A partir du 4 septembre 1870, il devint Maire de Trie-sur-Baïse. Il rendit possible l’établissement de fontaines publiques et fit reconstruire le chœur de l’église paroissiale qui n’avait jamais été terminé.

En 1875, il a le malheur de perdre sa femme, ce qui va l’assombrir tout le restant de sa vie. Une maladie implacable s’étant déclarée (affection cardiaque) Alcide Curie-Seimbres décède le 14 Août 1885.

Categories: Histoire Histoire-Trie

Solutions – Jeu de piste Trie

Blason de Trie-sur-Baïse : au premier de gueules à trois coquilles d’or, au deuxième et au troisième d’azur à trois fleurs de lys d’or, au quatrième d’or à trois pals de gueules.

Baromètre ancien et ses publicités d’époque

Monastère des Carmes Il est aussi intéressant que capital de se pencher sur l’origine du mot: il vient en fait du Mont Carmel (Syrie), mont sur lequel s’étaient retirés des ermites pour constituer l’ordre des Carmes. Ce dernier prescrivait l’abstinence perpétuelle, le jeûne, la pratique du silence et la pauvreté. Au XVème siècle, il devait être habité par 25 personnes.

Le Pelan Réserve de Pêche

Halle aux veaux restaurée. L’ossature des plus anciennes halles était en bois, mais assez peu ont résisté au temps.

Monument aux morts

Horloge du Collège

Eglise Notre-Dame des neiges fut construite à partir de 1325; sa légende est des plus originales : « Les notables de la ville s’étaient réunis en août pour choisir l’emplacement de la chapelle. Ne réussissant pas à se mettre d’accord, ils décidèrent de se quitter. En sortant, ils se rendirent compte qu’il avait neigé. Seul un emplacement ayant la forme d’une croix n’était pas recouvert de neige. Les notables décidèrent d’édifier à cet endroit la chapelle de Notre Dame des Neiges aussi baptisée « Las Neus » (Les Neiges en Gascon).

Evier Ancien Hôpital St-Antoine

Tour ronde (ancien mur d’enceinte de la Bastide).

Halle aux porcs (plus grand marché européen de porcs dans les années 1980).

Fontaine Place de la Mairie

Alcide Curie Seimbres Il est né le 18 septembre 1815 à Trie-sur-Baïse. En 1837, il fait ses débuts d’avocat à la Cour d’Appel de Pau. A partir du 4 septembre 1870, il devint Maire de Trie-sur-Baïse.

Banc parcours de pêche Baïse

Figurine gravée sur le mur de la Citadelle.

Padouen (lieu de pacage du bétail de la Bastide)

Tour Carrée (ancienne porte d’entrée de la bastide).

Sculpture vélo créée lors du départ du Tour de France à Trie en 2018

Halle de la Mairie L’ossature des plus anciennes halles était en bois, mais assez peu ont résisté au temps. C’est le cas de Trie-sur-Baïse. Dans plusieurs bastides un étage a été aménagé et réservé à la maison communale : lieu de rencontre du baîle et des consuls. Dans beaucoup de bastides la place était ceinturée sur tout ou partie de ses côtés par des galeries ou » enbans » / « ambans » et c’est le cas pour Trie.

Rue du Puit aux Moines car en 1569 Les Huguenots jetèrent les moines dans le puit.

 

La Voie ferrée Lannemezan-Auch

En 1920, des travaux de construction d’une ligne Lannemezan-Auch sont commencés. La ligne ne verra jamais le jour, mais il reste encore trois tunnels, un viaduc et quelques ouvrages d’art ! Ci-contre, le trajet prévu sur une carte ferroviaire de 1921 : la ligne devait partir vers le nord en passant par Clarens et Galan puis bifurquer vers l’est à hauteur de Castelnau-Magnoac, et enfin reprendre la direction du nord par Masseube.

Détails ici sur le site Lieux et légendes en Bigorre

Le type de construction de Castelnau

Les vieux quartiers de Castelnau sont composés de nombreuses maisons à colombages (elles sont, pour la plupart recouvertes de crépis), dans lesquels, faute de place on enjambait les ruelles par des passerelles (comme encore aujourd’hui celle de la rue des Chapeliers).

Les bâtiments en pierre, à l’exception de la collégiale et autrefois du couvent des Clarisses (situé alors sur la grand place et édifié en 1638), sont rares. A l’origine, la plupart des maisons étaient basses, faites d’une carcasse de bois et de terre mêlée à de la paille ou à de la bruyère, et couvertes d’un toit de chaume.

Même les maisons des notables sont en pisé ; exceptionnellement on y intercale des galets roulés et seule l’épaisseur des murs (parfois plus de 80 cm) maintient une bonne solidité; plus hautes, elles présentent un toit de «tuiles canal» provenant des fabriques locales et plus rarement d’ardoise de Louron ; certaines se sont maintenues jusqu’à nos jours : ainsi la mairie, la maison «Cazes-Vignaux» en pierre de taille du pays, qui abritait la maison de retraite des avocats  ; une autre, sur la place de la Pourcaou,  propriété de la famille d’Abadie,  célèbre parce que l’un de ses membres fut le seul représentant des Quatre Vallées aux Etats  Généraux de 1789, puis général et baron d’empire, transformée en gendarmerie, a été démolie ; la plus belle demeure enfin, celle bâtie au pied de la ville par la famille de Santis,  aujourd’hui Manoir de la Grange accueille depuis 2006 des Masters class  de chants lyriques et concerts.

Maison des avocats

Maître Vignaux, ancien bâtonnier du barreau de Toulouse et magnoacais depuis plusieurs générations, avait fait don de sa maison au barreau français.

La « fondation Vignaux » a vu le jour en 1972, avec 21 chambres. Cette belle demeure, située en haut de la place de la Volaille, permettait, jusqu’à sa date de fermeture en 2002, d’accueillir des avocats à la retraite. Aujourd’hui rachetée par une école Australienne de formation de haut niveau pour des métiers spécialisés sur la santé par les méthodes naturelles, cette bâtisse garde sa superbe.

Les Places

 LA PLACE DU FOIRAIL
Elle occupait, après la destruction du couvent des Clarisses les actuelles places de l’Estelette et de la Résistance.

LA PLACE DE L’EGLISE
Cette place, était au cœur du bourg castral primitif. Elle a été dégagée au même moment et pour les mêmes raisons que les autres places du village, à la fin du siècle dernier, lorsque l’importance prise par le commerce et les marchés l’exigeait.

LA PLACE DE LA VOLAILLE
Le marché de la volaille se tenait rue de Villeneuve, les vendeurs et acquéreurs y étant mal à l’aise et la circulation impossible, la place de la volaille allait être ouverte en 1882, après l’achat et la démolition de la maison «Dallas» qui occupait toute la partie haute de la place actuelle. Il arrivait fréquemment que faute d’espace, on exposait même tout le long de la rue qui descend en direction du quartier de Carolle.

LA PLACE AUX CHATAIGNES
On y faisait les transactions durant ces fameux marchés.

LA RUE DES CHAPELIERS
Elle est typique des vieux quartiers de Castelnau et témoignait par une passerelle qui existait encore en 2003, des solutions d’adaptation sur le bâti dû à l’augmentation importante de la population au 19ème siècle.

LA PLACE DE LA POURCAOU
Elle était le lieu des transactions concernant le bétail (et spécialement les porcs). Elle a été réaménagée en 2003 dans le cadre d’un chantier de jeunesse.

 

L’évolution de Castelnau

La population de Castelnau s’accroît jusqu’au milieu du 19e, grâce à sa fonction commerciale constituée surtout par ses marchés, qui sont à cette époque les troisièmes du département : on y trouve vin, grains, volaille, bétail… La population locale culmine alors 1700 habitants.

Le Castelnau actuel a été modelé lors de cette période de relative prospérité : en effet, de gros efforts ont été faits pour aménager de larges places et construire des monuments fonctionnels :

– des rues sont empierrées pour accéder plus aisément à la place aux grains et à celle de la Pourcaou (1864) ;

– la mairie délabrée est restaurée (1831-32) ; la façade est reconstruite et un étage est rajouté en 1833-34 pour accueillir l’école. Le rez-de-chaussée abrite la mairie et la justice de paix et en-dessous, des marchands étalagistes s’installent. La nouvelle mairie sera reconstruite au même endroit, en 1855-57, en pierres du pays et couverture en ardoises.
La dernière restructuration a été effectuée en 2004-2007 créant ainsi de nouveaux espaces par l’aménagement intégral du bâtiment.

1824-25 : on démolit la maison attenante à l’église pour désenclaver la place aux grains côté Sud de l’église ; et tout le pâté de maisons en 1895 ;

1831 : on démolit le couvent des Clarisses, qui couvre 2000 m2 de place et bloque l’extension de la ville vers le Sud ; il donne naissance à une nouvelle place : celle du foirail actuellement rebaptisée place de l’Estelette.

1841 : l’abattoir, attenant à l’Ouest de l’église est abattu et transféré sur la route de Tarbes, à l’entrée du village, il sert aujourd’hui d’ateliers municipaux.
Le cimetière contigu à l’église est abandonné et remplacé par une rue et des maisons, il occupe toujours le quartier de Pratbeziaou ou il a été agrandi en 1990 ;

1833 : sont aménagées trois ailes de bâtiments séparées par deux rues, à l’emplacement de l’ancien couvent et de l’église Ste Anne ;

1878-81 : l’actuelle halle est construite ; on y ajoute en 1888-89, deux pavillons : à l’Ouest, l’école des garçons, à l’Est, le Tribunal de justice de paix. Ils seront reliés par une corniche et une marquise terminés en 1893, ce bâtiment subit une complète restructuration en 1998-2000 créant l’actuelle salle des fêtes, La Poste, la bibliothèque cantonale et aux étages sept logements ;
Castelnau a son visage actuel depuis la fin du 19ème siècle grâce à un de ses maires, Mr Baudens, conseiller général et sénateur des Hautes-Pyrénées.

Jusqu’au début du 20ème siècle, les marchés du samedi et les grandes foires du 12 mars, 6 mai, 27 juillet, 19 septembre, et surtout de la Ste Luce en décembre et qui durait trois jours, rythment et animent la vie du bourg : les mulets, exposés sur la place de la Pourcaou ; moutons, volaille, légumes, sur les autres places qui leur étaient réservées ; on compte à l’époque 3 hôtels-restaurants ; 30 petits cafés tant l’activité commerciale était importante. Les maquignons espagnols venaient, après avoir franchi à pieds les Pyrénées par les cols, acheter mules et mulets relativement peu prisés de ce côté-ci de la chaîne et considérés comme des montures de choix dans leur pays.
Aujourd’hui ces foires ayant disparu, le foisonnement de ces cafés et de ces commerces n’existe plus mais le nombre important de places créé a été conservé.

Création de Castelnau

Comme un certain nombre de Castelnau, la ville est caractérisée par son église et à l’origine, son château, logés sur la partie la plus haute que l’on atteint difficilement par une route en lacets sur le versant Ouest, plus droite généralement sur le versant Est.

Comme son nom l’indique, Castelnau doit son origine à son ancien château édifié, au XIIIe siècle, par le Vicomte de Labarthe, Sanche II.

L’originalité du Magnoac réside en son histoire : il a formé avec trois autres pays une unité politique : les IV Vallées groupant le Magnoac, la Neste, la Barousse, et l’Aure. Au 13ème siècle, les IV Vallées passent aux comtes d’Armagnac ; leurs biens sont confisqués en 1475 par le roi qui confirme aux IV Vallées leurs privilèges : elles ont a leur tête un Juge-mage choisi par le seigneur mais qui a tout pouvoir de justice ; le pays revient ensuite aux Bourbon et aux d’Albret et n’est définitivement rattaché à la Couronne de France que sous Henri IV, mais les 4 vallées conservent leurs Etats et leurs consuls élus. Castelnau est non seulement le chef lieu du vicomté du Magnoac, mais partage avec Garaison et Labarthe l’honneur d’être la résidence du Juge-mage. A la Révolution, les IV Vallées ont été réunies à la Bigorre pour former le département des Hautes-Pyrénées.

Castelnau, est à la lisière de trois départements et à l’écart très limité des grandes ville comme Tarbes, Auch, Toulouse, Pau.
Si elle appartient aux Hautes-Pyrénées, la ville n’en garde pas moins un caractère marginal, peu montagnard. Le paysage, au sein duquel elle est née, est fait de croupes boisées qui de loin en loin découvrent la chaîne pyrénéenne.

Le site de Castelnau est exceptionnel : à proximité d’une large vallée fréquentée dès l’Antiquité, il culmine à 354 mètres. Notre village est de type «habitat perché», comme son nom l’indique, il détermine tout type de construction bâties sur un site offrant une forte dénivellation avec les régions voisines, recherché, dès les temps les plus reculés, pour l’ensoleillement et l’abri qu’il procure sur son versant oriental et la sécurité qu’il pouvait supposer apporter par son point culminant contre les invasions lointaines.

La Collégiale du XIVe siècle

Cet édifice dont le clocher, à caractère militaire, est unique en son genre ainsi que les stalles en chêne sculpté du XVIe siècle installées dans le choeur, la richesse architecturale de l’ensemble du bâti classé aux Monuments Historiques ainsi que la qualité artistique de l’intérieur : nef, chapelles latérales, choeur dont les stalles du XVIe siècle en chêne sculpté sont inventoriées aux Monuments Historiques, orgue classé également, et enfin le Musée d’Art Religieux dans le clocher-tour dont les tableaux et objets (du XVe au XIXe siècle) restaurés font l’objet d’une visite hors du commun.

HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION 
D’après l’étude de Paul Dulaurans (1915-2009), historien résidant à Castelnau-Magnoac.
Le clocher-tour à caractère militaire :
Dès le haut Moyen-Age, le Seigneur d’un château, dans le temps qu’il construisait et fortifait le sien, édifiait un bourg castral pour renforcer au maximum le point le plus vulnérable de son système défensif. Or, dans plusieurs « Castelnaux », et ce fut le cas dans le nôtre, il choisissait d’accoler au rempart l’église « intra-muros », en conférant à sa tour une valeur défensive d’appoint. L’emplacement, la robustesse de la construction, la présence d’archères, voire d’un trou d’arquebuse, accusent le caractère militaire du clocher-tour de l’église actuelle.
L’église :
Mais celle-ci n’a fait que succéder, sur le même emplacement, à un édifice, sans doute de bien moindre importance, mais dont la construction ne pouvait obéir qu’à des préoccupations identiques. Le problème qui se pose est de savoir à quelle époque l’église primitive a fait place à notre Collégiale. Les cartulaires ne nous y aident pas, qui semblent même ignorer l’église de Castelnau. En revanche, ils assignent la date de 1242 à l’érection de sa voisine hors les murs, l’Eglise Ste-Anne, sur ce qu’on appelait alors le territoire de St Jean de Moret.
Comment remédier à la carence des sources ? (…) en 1321 Bertrand de FUMEL (1) possédait la cure de St Pierre de Castelnau-Magnoac. Mais à cause d’autres bénéfices qu’il détenait, le pape Jean XXII lui appliqua les dispositions de la bulle touchant la pluralité des bénéfices et exigea sa démission. La cure, ainsi vacante, fut confiée à Jean d’ABBADIE, le 01.03.1321.

Un demi-siècle plus tard (…), en 1474, Isabelle d’ARMAGNAC (2) fait mention de l’église (…) en faisant quelques legs en sa faveur. Cette église a donc abandonné son premier dédicataire St-Pierre pour se réclamer de Notre-Dame à laquelle elle est restée fidèle jusqu’à nos jours.

(1) époux-consort de Brunisseulde de LABARTHE, Dame des Quatre Vallées
(2) Dernière Dame des Quatre Vallées. Elle avait reçu de son frère, le Comte Jean d’ARMAGNAC, cet apanage de son Comté.

eglise-coeur-2-castelnau-magnoacSerait-ce qu’au cours du siècle et demi qui sépare les deux dates : 1321 et 1474, une nouvelle église ait succédé à l’ancienne, comme peut y faire penser le changement de dédicataire ?

L’hypothèse pourrait être prise en considération si l’on se réfère à l’installation définitive des VICOMTES DE LABARTHE (entre 1320 et 1330) dans leur château de Castelnau, et si l’on estime naturel, chez eux, d’avoir voulu doter leur résidence désormais permanente, d’un monument plus digne de la nouvelle capitale des Quatre Vallées que l’église castrale primitive. Et cela n’est pas invraisemblable pour qui connaît la vie fastueuse menée par les deux derniers vicomtes ; surtout par Jean, contraint, en fin de siècle, de vendre son hommage à son cousin d’ARMAGNAC.

(…) Le caractère militaire nous fournirait alors un deuxième argument, en nous engageant à situer, dès la deuxième décennie du XIVe siècle, la décision qui aurait pu être prise de bâtir une nouvelle église.

Si l’on adhère à ces vues, et pour les conforter, nous admettrons bien volontiers que la seconde moitié du XIVe siècle n’a pas suffi à mener à son achèvement le chantier entrepris ; qu’il y eut, sur le XVe, un large débordement comme en témoigne, à l’intérieur même de l’édifice, l’évaluation du gothique qu’on y observe et qui va de la forme dite rayonnante (XIVe) à la période flamboyante (XVe), visible à la chapelle St Nicolas.

 

DESCRIPTIF DE L’EDIFICE

eglise-coeur-castelnau-magnoacLa tour du clocher et la partie centrale sont construites à partir de blocs de molasse, pierre locale utilisée pour les édifices principaux du village. La partie du chevet, dans la tradition, est tournée vers l’Est et constituée de galets de rivière séparés par des rangées de briques ; mode très courant de construction sur le village.

Pourquoi deux types de matériaux ? La fondation d’une Collégiale, en 1480, officialisée par une bulle papale de 1492, décida les consuls à accepter la transformation du choeur et son agrandissement. A l’intérieur, on peut aussi constater qu’il a été refait sur un plan différent et avec des dimensions supérieures. Ces modifications d’importance interviennent fin XVe – début XVIe siècle, à une époque particulièrement éprouvée (3) où seuls, consuls et jurade durent faire face à la dépense et contraints de recourir à des matériaux mois onéreux.

L’ORGUE

 

(3) – les ARMAGNAC, riches contributeurs de la cite (depuis 1398 où ils ont succédé aux LABARTHE, à la tête des Quatre Vallées, ont disparu ;
– car, en 1473, Louis XI a assiégé LECTOURE et mis à sac la ville où le Comte Jean V a été tué ;
– en 1476, sa soeur Isabelle, Dame des Quatre Vallées est morte complètement ruinée dans son château de Castelnau ;
– et les Quatre Vallées se trouvent désormais sous la coupe d’un administrateur provisoire, Gaston du LYON, Sénéchal de TOULOUSE, captateur d’héritages, plus préoccupé d’intrigues politiques que soucieux d’exercer un quelconque mécénat….

 

 

Histoire

Histoire par ordre alphbetique          Histoire de Castelnau-Magnoac          Histoire de Trie-sur-Baïse

Alcide Curie-Seimbres

Alcide Curie-Seimbres est né le 18 septembre 1815 à Trie-sur-Baïse. En 1837, il fait ses débuts d’avocat à la Cour d’Appel de Pau. Son père, Louis Curie-Seimbres, fut Juge de Paix, élu du canton, puis Maire de Trie pendant 32 ans. Il fit construire, sur la Baïse, le magnifique pont de pierre à une seule arche, en voûte. A partir…

Création de Castelnau

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De la Révolution à la guerre

Lors de la Révolution tout se passa dans le calme à Trie. En 1793, Trie eut son club de Jacobins appelé « La Société Montagnarde et Républicaine de Trie ». En 1814, les alliés de l’invasion, Anglais, Espagnols, Portugais suivirent les troupes françaises qui se retiraient sur Toulouse. Trie fut alors envahie et le souvenir de ce passage resta fort vivace pendant…

Des débuts laborieux

La ville se construisit, son fonctionnement se mit en place. Et comme annoncé, les habitants de Trie durent se ruiner pour construire leur Bastide : monuments publics, églises, fortifications. Les terres, auparavant sans valeur, commençaient à être défrichées : bientôt elles pourraient être productrices. La Bastide, encore à l’état embryonnaire, se développait petit à petit dans la précarité… lorsque arrivèrent…

Des fléaux à répétitions

Dans la seconde moitié du XVIème siècle, Trie fut touchée par les guerres de religion comme le reste de la région. Ces guerres de religion qui opposaient les protestants aux catholiques, marquèrent fortement l’histoire de Trie. Au mois d’août 1569, une troupe de Montgonmery (capitaine réformé), passa à Trie pour se rendre à Navarrenx alors qu’une autre passait par Lannemezan….

Eglise Notre-Dame des Neiges

L’église Notre Dame des Neiges fut construite à partir de 1325; sa légende est des plus originales : « Les notables de la ville s’étaient réunis pour choisir l’emplacement de la chapelle. Ne réussissant pas à se mettre d’accord, ils décidèrent de se quitter. En sortant, ils se rendirent compte qu’il avait neigé. Ceci se passait au mois d’août. Seul un…

Fondation de la Bastide

D’un contrat de paréage, c’est à dire un contrat pour l’exploitation d’une terre, naît la Bastide de Trie-sur-Baïse en 1323. Trie est une de ces villes qui ont été construites à la fin du XIIIème siècle début XIVème sous le nom de Bastide : Rabastens, Miélan, Mirande, Tournay, Boulogne sur Gesse…. Ce contrat aux allures de pacte entre les futurs…

Histoire

Histoire par ordre alphbetique ↓         Histoire de Castelnau-Magnoac →         Histoire de Trie-sur-Baïse →

L’âge d’or de la ville

Le XVème siècle s’impose comme l’âge d’or de la ville. Les bourgeois se sont bien enrichis, on ne sait trop comment d’ailleurs; la ville a annexé Lalanne et Sestias. Le monastère des Carmes participe largement à la prospérité de la ville. De plus, la ville s’est étoffée: les fortifications sont devenues opérationnelles avec l’existence d’une double enceinte. Une citadelle de…

L’évolution de Castelnau

La population de Castelnau s’accroît jusqu’au milieu du 19e, grâce à sa fonction commerciale constituée surtout par ses marchés, qui sont à cette époque les troisièmes du département : on y trouve vin, grains, volaille, bétail… La population locale culmine alors 1700 habitants. Le Castelnau actuel a été modelé lors de cette période de relative prospérité : en effet, de…

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Cet édifice dont le clocher, à caractère militaire, est unique en son genre ainsi que les stalles en chêne sculpté du XVIe siècle installées dans le choeur, la richesse architecturale de l’ensemble du bâti classé aux Monuments Historiques ainsi que la qualité artistique de l’intérieur : nef, chapelles latérales, choeur dont les stalles du XVIe siècle en chêne sculpté sont…

La Mairie, sa place et la halle

La place La place (y compris la mairie et l’église) a 100 mètres de long et 75 mètres de large. C’est sur cette même place que fut planté le pieu (« pau » en gascon) en signe de la nouvelle bastide. La nouvelle bastide n’avait d’existence officielle qu’à compter de ce jour. L’emplacement où ce pieu aurait pu être planté serait là-même…

La Voie ferrée Lannemezan-Auch

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Le Cloître du Monastère des Carmes

En 1569 au mois d’août, Montgommery, capitaine « huguenot » passant dans la contrée, dévasta tout sur son passage: églises, maisons presbytérales, … La ville de Trie ne fut pas prise. Les troupes n’avaient ni le temps ni le loisir d’assiéger la ville; par contre le monastère situé dans le faubourg et peu défendu fut brûlé et les moines jetés dans le…

Le Monastère des Carmes

Un monastère se construit à Trie : le monastère des Carmes. Il est aussi intéressant que capital de se pencher sur l’origine du mot: il vient en fait du Mont Carmel (Syrie), mont sur lequel s’étaient retirés des ermites pour constituer l’ordre des Carmes. Ce dernier prescrivait l’abstinence perpétuelle, le jeûne, la pratique du silence et la pauvreté. Au XVème…

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Les cagôts

Au Moyen-Age on désignait ainsi certains hommes que l’on appelait aussi « capots », « lépreux », « gahets », ou parfois « juifs », « chrestiaas », « crétins », « bohémiens », … De quelle race étaient-ils donc? Incertaine… descendants des goths? Des sarrasins ? Leur condition était telle que l’on faisait d’eux des parias de la société. Vrais ou faux lépreux, ces « chrestiaas » faisaient l’objet de mesures d’exclusion dans les bastides….

Les enceintes de la Bastide

  Les portes Dans la bastide originelle, les portes étaient au nombre de quatre : « Eth portau deth devath » au bout de la rue du Padouen, tout près duquel venait autrefois passer la Baïse. Cette porte fut démolie à la seconde moitié du XVIIIème siècle. Au milieu du carrefour se trouvait alors le « casteth » qu’on appelait aussi « grosse tour ». Une…

Les Padouens, les Hôpitaux

Les padouens étaient des terrains vagues servant à la dépaissance des animaux. Ce mot est issu du latin « padere » et a donné les termes: paoden, pascua, … Ces terrains étaient à la disposition des consuls et de la communauté. Ils se situaient en dehors de la ville, mais cependant dans le paréage. Deux de ces padouens ont pu être localisés…

Les Places

 LA PLACE DU FOIRAIL Elle occupait, après la destruction du couvent des Clarisses les actuelles places de l’Estelette et de la Résistance. LA PLACE DE L’EGLISE Cette place, était au cœur du bourg castral primitif. Elle a été dégagée au même moment et pour les mêmes raisons que les autres places du village, à la fin du siècle dernier, lorsque…

Maison des avocats

Maître Vignaux, ancien bâtonnier du barreau de Toulouse et magnoacais depuis plusieurs générations, avait fait don de sa maison au barreau français. La « fondation Vignaux » a vu le jour en 1972, avec 21 chambres. Cette belle demeure, située en haut de la place de la Volaille, permettait, jusqu’à sa date de fermeture en 2002, d’accueillir des avocats à…

Musée du Corps Franc Pommiès

Le Corps Franc Pommiès, est une armée, clandestine à l’origine, révélée ensuite au grand jour, qui s’est illustrée durant la deuxième guerre mondiale. Elle était essentiellement composée de volontaires.     Le CFP est né à la suite de la dissolution, en 1942, de l’armée autorisée, en zone libre, par l’armistice du 22 juin 1940. Les cadres de cette armée…

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Les Padouens, les Hôpitaux

« Les Padouens »

Les padouens étaient des terrains vagues servant à la dépaissance des animaux.
Ce mot est issu du latin « padere » et a donné les termes: paoden, pascua, …
Ces terrains étaient à la disposition des consuls et de la communauté. Ils se situaient en dehors de la ville, mais cependant dans le paréage.

Deux de ces padouens ont pu être localisés de façon quasi certaine sur les quatre existant. L’un au nord-est de la ville, au carrefour de l’actuelle route de Castelnau et de Duffort, est actuellement aménagé en jardin public; l’autre à l’opposé, au sud-ouest de la ville à droite de l’ancienne route de Bagnères en direction de Lapeyre.

 Ces terrains avaient une contenance de 3 « arpents de gascogne » chacun, soit en tout 45 « journaux » pour les quatre padouens.
Les Hôpitaux
La ville de Trie-sur-Baïse posséda deux hôpitaux (article 63 des Coutumes et Privilèges) : l’hôpital Saint-Jacques et l’hôpital Saint-Antoine.

L’hôpital Saint-Jacques, destiné aux pauvres, était situé au sud de la ville de Trie, en bordure de la route dite « de Bagnères » adossé au mur d’enceinte près du « portau » sud.

Quant à l’hôpital Saint-Antoine, destiné aux pèlerins de passage, était situé rue des Pénitents près du « portau deth devath » (Nord) à l’intérieur des murs.

A côté se situait la chapelle des pénitents blancs, Notre-Dame de la Pitié, à l’angle de la rue des Pénitents et de la rue du Padouen, angle sud (ces pénitents blancs étaient pour la plupart des artisans).

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La Mairie, sa place et la halle

La place

La place (y compris la mairie et l’église) a 100 mètres de long et 75 mètres de large. C’est sur cette même place que fut planté le pieu (« pau » en gascon) en signe de la nouvelle bastide.
La nouvelle bastide n’avait d’existence officielle qu’à compter de ce jour. L’emplacement où ce pieu aurait pu être planté serait là-même où se trouve la mairie actuelle.
Dans le plan originel de la ville, la place qui servait de lieu de marché (ou place « marcadale ») n’avait pas d’église.
L’église actuelle ne fut construite qu’au XVème siècle.
Dans les bastides avoisinantes, les églises se trouvaient souvent sur une autre partie de l’enceinte, quand ce n’était pas en dehors de l’enceinte comme à Tournay.
L’organisation de la nouvelle bastide impliquait que toutes les maisons donnant sur la place auraient même dimension ou multiple : 63 razes de long et 21 razes de large à Trie-sur-Baïse (article 33 des Coutumes et Privilèges), la raze valant 444 millimètres.
Quant aux consuls (les conseillers municipaux), ils seraient nommés ou institués le lendemain de la Toussaint.
Les foires (Saint-Quitterie et Sainte-Foy) et les marchés (le mardi) seraient tenus sur la place.
La dite bastide devrait « tenir » 4 padouens de 3 arpents de Gascogne chacun (l’arpent valait 4 journaux de 28 ares).
Il existait à Trie un « Tribunal royal civil ». Trie était le siège d’une Justice Royale.
Le délégué de la ville auprès du Sénéchal portait le nom de « baîle ».
La cour de justice siégeait à la mairie.
Il y avait deux sortes d’assemblées communales : celle des consuls se tenait à la maison commune et l’assemblée générale de la communauté avec des habitants se tenait sur la place publique.

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LA HALLE ET LA MAIRIE

L’ossature des plus anciennes halles était en bois, mais assez peu ont résisté au temps. C’est le cas de Trie-sur-Baïse. Dans plusieurs bastides un étage a été aménagé et réservé à la maison communale : lieu de rencontre du baîle et des consuls.

Dans beaucoup de bastides la place était ceinturée sur tout ou partie de ses côtés par des galeries ou » enbans » / « ambans » et c’est le cas pour Trie.
Mais ces galeries étaient-elles prévues à l’origine ou sont-elles postérieures? …

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Les enceintes de la Bastide

 

Les portes

Dans la bastide originelle, les portes étaient au nombre de quatre :

« Eth portau deth devath » au bout de la rue du Padouen, tout près duquel venait autrefois passer la Baïse.
Cette porte fut démolie à la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Au milieu du carrefour se trouvait alors le « casteth » qu’on appelait aussi « grosse tour ».
Une autre porte, ou porte ouest, s’appelait alors « Era porta dera preson » parce qu’à cet emplacement était « bastie une chambre basse de la prison » (carrefour de la rue des Remparts et de la route de Miélan). Elle fut démolie en 1847.
« Era porta de dessus », démolie vers 1860, se tenait rue du Pic du Midi tout près de l’hôpital Saint-Jacques.
Quant à la 4ème porte, celle des Carmes, c’est une tour carrée (la seule qui subsiste).

Le premier consul détenait toutes les clés; il était chargé de l’ouverture et de la fermeture de ces portes.

Les tours

Si vers 1450 on en distinguait une dizaine au total (y compris les portes), il n’en subsiste plus aujourd’hui que six, plus ou moins visibles, sur les anciens murs de la ville :
– la tour ronde (restaurée très récemment) à l’angle nord-est de la ville. On ne connaît pas d’autres tours aux autres angles de la ville.
– la tour des Carmes
– la tour Dulac entre la tour ronde et la tour des Carmes
– la tour Latour entre la tour des Carmes et l’angle sud-est, sur la rue des Ecoles
– sur la façade nord, la tour Darneuilh au carrefour de la route de Mirande (non loin de l’entrée du stade)
– et enfin, la tour Desangles entre l’angle nord-ouest et la route de Miélan dans le prolongement nord de la rue des Remparts.
Toutes ces tours s’élevaient en moyenne à 10 mètres de haut.

La Citadelle

La citadelle était située au sud-ouest de la ville, adossée au rempart, dépassant de plus de 3 mètres les murailles de la ville pourtant déjà hautes de 8 à 9 mètres.
Là, logeaient les soldats de la garnison.
Elle fut construite au XVème siècle, avec de belles portes basses et des fenêtres à ogives.
C’est aujourd’hui une propriété privée.
Les Murailles

Les murailles étaient longues de 214 mètres et de 138 mètres.
Elles étaient construites de cailloux roulés de la Baïse, de mortier de chaux et de lits de tuileaux (ils permettaient de rattraper les niveaux et de lier les lits de cailloux difficiles à lier entre eux).
Les murailles mesuraient 8 mètres de hauteur; leur épaisseur atteignait 0,80 mètres à la base et 0,60 mètres au sommet.
Elles étaient surmontées de créneaux. Des archères sont encore visibles par endroits.

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Les cagôts

Au Moyen-Age on désignait ainsi certains hommes que l’on appelait aussi « capots », « lépreux », « gahets », ou parfois « juifs », « chrestiaas », « crétins », « bohémiens », …
De quelle race étaient-ils donc? Incertaine… descendants des goths? Des sarrasins ?
Leur condition était telle que l’on faisait d’eux des parias de la société.
Vrais ou faux lépreux, ces « chrestiaas » faisaient l’objet de mesures d’exclusion dans les bastides.
Ils ne côtoyaient point les autres habitants; ils étaient tenus à l’écart.
Concernant la bastide de Trie, les cagots vivaient dans des « tutas »: maisons troglodytes dans les bois de Lapenne.
Ils ne pouvaient se marier qu’entre eux et portaient sur l’habit, en signe de reconnaissance, un carré de tissu rouge ou une patte d’oie sur l’épaule droite. Quel ostracisme déjà!
Dans les lieux de culte, l’entrée dans l’église se faisait par une porte spécifique, un bénitier leur était réservé et parfois même l’emplacement qui leur était cédé était séparé du reste des fidèles par des grilles; les enterrements se déroulaient dans des cimetières spéciaux.
Bien des métiers leur étaient interdits (notamment les métiers de bouche).
Souvent ils étaient journaliers maçons (G. Febus fit construire le château de Montaner par des cagots de la région d’Oloron).
Ils furent parfois même pourchassés comme des bêtes, accusés qu’ils étaient de tous les maux.

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Le Cloître du Monastère des Carmes

En 1569 au mois d’août, Montgommery, capitaine « huguenot » passant dans la contrée, dévasta tout sur son passage: églises, maisons presbytérales, … La ville de Trie ne fut pas prise. Les troupes n’avaient ni le temps ni le loisir d’assiéger la ville; par contre le monastère situé dans le faubourg et peu défendu fut brûlé et les moines jetés dans le puits du cloître. L’église, seule, échappa à la destruction complète (manuscrits d’Aignan). A la suite de la destruction du cloître par Montgommery, les carmes de Trie vendirent aux bénédictins de Saint-Sever une partie de leurs colonnes et de leurs chapiteaux. L’ancien cloître comptait plus de 80 chapiteaux. Saint-Sever en acquit 48 (ils sont aujourd’hui au jardin Massey de Tarbes). Les autres furent dispersés après la démolition définitive de la fin du XVIIIème siècle, pour être à nouveau réunis d’une façon presque complète. Après quelques pérégrinations, ils parvinrent au Metropolitan Museum, 1690, Fort-Washington-Avenue à New-York où ils sont encore à ce jour.

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Eglise Notre-Dame des Neiges

L’église Notre Dame des Neiges fut construite à partir de 1325; sa légende est des plus originales : « Les notables de la ville s’étaient réunis pour choisir l’emplacement de la chapelle. Ne réussissant pas à se mettre d’accord, ils décidèrent de se quitter. En sortant, ils se rendirent compte qu’il avait neigé. Ceci se passait au mois d’août. Seul un emplacement ayant la forme d’une croix n’était pas recouvert de neige. Les notables décidèrent d’édifier à cet endroit la chapelle de Notre Dame des Neiges aussi baptisée « Las Neus » (Les Neiges en Gascon)

La Bastide, encore à l’état embryonnaire, ne pouvait se permettre de construire une prestigieuse église d’autant plus que les habitants s’étaient déjà ruinés pour construire les fortifications. Elle était donc très modeste.

L’église paroissiale, « Las Neus » s’averant trop petite, entra en construction en 1444. Au nord de l’église, on peut voir deux portes dont une réservée aux cagots (actuellement murée) qui étaient considérés comme indésirables.

L’église est dotée d’un clocher porche carré aux lignes massives, de belles gargouilles sculptées et une tourelle d’escalier à meurtrières dans le but de défendre la ville. Cette église affiche deux styles : le gothique flamboyant de la flèche ajouté au mélange des styles roman, gothique et renaissance du reste de l’église.
Avant 1789, il existait sept cloches à Trie ( trois à l’église paroissiale, deux aux Carmes, une à Notre Dame des Neiges et une à la chapelle des pénitents blancs – qui se trouvait à l’angle de la rue des Pénitents et de la route de Tarbes – ). Toutes furent fondues après la révolution, excepté la plus grande qui se trouve à l’église paroissiale. Elle pèse plus d’une tonne et une inscription latine y est gravée dont voici la traduction: « dans un esprit de piété volontaire, en l’honneur de Dieu et pour la préservation du pays , ceci fait à Trie, l’an 1508. Grâces soient rendues au Dieu « .

L’église a aujourd’hui repris le nom de Notre-Dame des Neiges alors qu’à son origine elle était destinée à la Vierge Marie. A l’intérieur, une statue de la vierge de style roman du XVIIème, restaurée il y a peu, est nichée dans un des piliers.

Sur le côté nord-est de l’église, face à la mairie, se tient aujourd’hui une porte murée. C’est la porte des cagots.

Un cagot ? Qu’est-ce donc ?

 

 

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Le Monastère des Carmes

Un monastère se construit à Trie : le monastère des Carmes. Il est aussi intéressant que capital de se pencher sur l’origine du mot: il vient en fait du Mont Carmel (Syrie), mont sur lequel s’étaient retirés des ermites pour constituer l’ordre des Carmes. Ce dernier prescrivait l’abstinence perpétuelle, le jeûne, la pratique du silence et la pauvreté. Au XVème siècle, il devait être habité par 25 personnes : religieux, prêtres, autres frères et capitulaires. Le monastère contribua par son importance à augmenter la grandeur et la richesse de la ville. L’église des Carmes, le début de la construction reste un point d’interrogation (les documents 18563 et 18565, archives du séminaire d’Auch, déclarent « On ne connaît pas la date de la fondation de la maison… »). Fut-il fondé entre 1357 et 1365 comme d’aucuns le prétendent ? La date inconnue de la fondation, n’empêche nullement « la maison » d’avoir une certaine splendeur : « Le couvent de Trie fut au XVème siècle assez considérable tant par le chiffre de ceux qui l’habitaient au nombre de 25… » Quant à l’architecture elle-même, elle est relativement dépouillée : pas de bas-côtés, ni de transept, un chevet à pans coupés. La voûte a cinq travées. Le portail d’entrée est face au choeur. Le clocher, aujourd’hui disparu, était sur le côté gauche au milieu de l’édifice. (Edifice long de 34,40m, large de 10,20 m, haut de 12 m). On compte 3 baies dans le chevet. Les arêtes s’arrêtent sur des modillons au lieu de descendre jusqu’au sol. Sur ces modilllons sculptés : anges, boeufs, aigles, lion à peine visibles à l’heure actuelle. On dénombre 6 chapelles à niche : 3 à droite, 3 à gauche : – la 1ère à gauche (Ste Aime) : lieu de sépulture de la famillle Bonnassies de Trie – la 2ème à gauche (Notre Dame du Mt Carmel) – la 3ème (St Joseph) Tombeau de la famille des Sariac. De chaque côté du Choeur se trouvent deux grandes niches : les « enfeux » destinés à la sépulture des prieurs. A la voûte : 6 écus avec des traces méconnaissables sont visibles à la croisée des ogives. Dans le choeur : on observe les armes mêlées du roi de France et du seigneur de la bastide (3 lys, couronnes royales avec pointes tournées vers le choeur). Y-a-t-il eu une ou deux églises, une première chapelle vers 1360 et une deuxième (l’actuelle) commencée vers 1435 ? En 1791 l’église fut vendue comme bien national ; les chapelles devinrent des granges, des échoppes… 1850 : Alcide Curie-Seimbres en devient propriétaire 1895 : On y établit un chai, une auberge, des écuries. 1940 : Elle servit de grange à une société d’autobus. Le cloître 

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De la Révolution à la guerre

Lors de la Révolution tout se passa dans le calme à Trie. En 1793, Trie eut son club de Jacobins appelé « La Société Montagnarde et Républicaine de Trie ». En 1814, les alliés de l’invasion, Anglais, Espagnols, Portugais suivirent les troupes françaises qui se retiraient sur Toulouse. Trie fut alors envahie et le souvenir de ce passage resta fort vivace pendant longtemps. Les Français étaient plus maraudeurs et indisciplinés que les Anglais qui payaient tout.  En 1832, l’insurrection des paysans, qui ne voulaient pas payer de taxe et être plus libres, provoqua une émeute qui fit plusieurs blessés et occasionna de nombreuses dégradations. Le mouvement, qui n’était pas une sédition, prit une ampleur énorme : 6000 personnes, disait-on, y participèrent, si bien que la ville dut retirer les taxes sur le champ. Mais c’est la prospérité de Trie qui en pâtît longtemps. Lors des élections de 1848, le canton de Trie suivit le mouvement général et vota à une majorité écrasante : Louis Napoléon Bonaparte. Mais avant 1848, le cens de 200 francs ne permettait qu’à 26 électeurs sur les 9817 habitants du canton de Trie de voter.    Ce que nous pouvons dire sur la guerre de 14/18 c’est qu’elle ne souleva pas l’enthousiasme de la population triaise. Durant cette période, le docteur Nogaro administra à Trie un hôpital pour soigner les blessés de guerre.

Les Monuments: Le Monastère des Carmes

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Des fléaux à répétitions

Dans la seconde moitié du XVIème siècle, Trie fut touchée par les guerres de religion comme le reste de la région. Ces guerres de religion qui opposaient les protestants aux catholiques, marquèrent fortement l’histoire de Trie. Au mois d’août 1569, une troupe de Montgonmery (capitaine réformé), passa à Trie pour se rendre à Navarrenx alors qu’une autre passait par Lannemezan. La ville était certainement sur ses gardes et put fermer ses portes à l’approche du capitaine Huguenot. Par contre, le monastère situé à l’extérieur de la bastide, mal protégé, subît impuissant les assauts furieux des troupes protestantes. Le couvent fut brûlé et détruit de fond en combles. L’église échappa à la destruction même si Montgonmery essaya de la brûler. Les habitants du monastère (entre 20 et 25 personnes) furent tués, mutilés puis jetés dans le puits du cloître. Seul le prieur ne subit pas ce traitement. L’histoire raconte qu’il était parent avec un des chefs des Huguenots. A ce titre, il réclama une faveur. Le chef lui répondit: « Aussi n’ai-je garde de vous traiter comme eux; ainsi vous rendrez les honneurs dus à votre naissance et dignité, et serez pendu au-dessus de la porte principale du couvent ». C’est ainsi qu’il obtint sa faveur. De plus, les intempéries détruisaient les récoltes et plongeaient les habitants dans une famine des plus graves. Plusieurs personnes succombèrent en 1592. Au préalable, Trie avait été frappée durant trois mois par la peste (1589-1590). Au XVIIème siècle, Trie était régulièrement traversée par des troupes de soldats et devait donc payer des sols (anciens sous) à ces derniers. Ainsi Trie, qui était célèbre pour le grand nombre de passages qu’elle subissait, a vu s’épuiser ses deniers publics et privés. En 1654, la peste ravageait une nouvelle fois le pays. Et cette misère fut accrue par d’autres évènements dramatiques. En 1660, Audijos, un Béarnais qui était à la tête d’une troupe de pillards de trois mille personnes, arriva à Trie. Les portes lui étant fermées, il brûla la banlieue. La grêle détruisit aussi la totalité des récoltes en 1693. Le XVIIIème siècle fut pratiquement la copie conforme du XVIIème. En effet, la peste sévit de nouveau en 1721 alors que la grêle mît à sac les récoltes en 1762.

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L’âge d’or de la ville

Le XVème siècle s’impose comme l’âge d’or de la ville. Les bourgeois se sont bien enrichis, on ne sait trop comment d’ailleurs; la ville a annexé Lalanne et Sestias. Le monastère des Carmes participe largement à la prospérité de la ville. De plus, la ville s’est étoffée: les fortifications sont devenues opérationnelles avec l’existence d’une double enceinte. Une citadelle de douze mètres sert d’ouvrage militaire, plus efficace qu’une tour. Elle se trouve adossée aux remparts au sud-ouest de la ville et héberge les soldats stationnés à Trie. Enfin, quatre portes ouvrent la bastide au reste du monde sur les quatre points cardinaux. Sur le plan ecclésiastique, l’église paroissiale entre en construction en 1444. De plus, deux hôpitaux s’établissent et participent au rayonnement de Trie au XVème siècle; l’un d’eux est destiné aux pauvres. Durant tout le début du XVIe siècle, c’est l’opulence à Trie !

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Des débuts laborieux

La ville se construisit, son fonctionnement se mit en place. Et comme annoncé, les habitants de Trie durent se ruiner pour construire leur Bastide : monuments publics, églises, fortifications. Les terres, auparavant sans valeur, commençaient à être défrichées : bientôt elles pourraient être productrices. La Bastide, encore à l’état embryonnaire, se développait petit à petit dans la précarité… lorsque arrivèrent les Anglais. En 1356, le roi de France, Jean Le Bon, est battu par le Prince de Galles à Poitiers et la défaite est retentissante. Le Prince de Galles, surnommé le Prince Noir à cause de la couleur de son vêtement, entreprend une chevauchée ravageant le Limousin, l’Auvergne, le Berry. Mais il n’en est pas à son coup d’essai car en 1355 il a déjà conduit une foudroyante expédition: un aller-retour de Bordeaux jusqu’à Narbonne dont les Français du midi ont conservé des souvenirs horrifiés de pillages, de meurtres et de récoltes ruinées tandis que lui-même en retirait un immense butin et un prestige considérable. Cette triste période devait se terminer par le désastreux traité de Brétigny de 1360 par lequel la Bigorre et vraisemblablement les enclaves passaient aux mains des Anglais. Mais dans les années qui ont précédé cette bataille de Poitiers, des bandes anglaises ont atteint Trie après avoir envahi la Gascogne et pillé les villes d’Aignan et de Plaisance. Notons au passage que le château et l’église de Lubret sont brûlés, la Bastide de Saint-Luc est détruite, elle ne se relèvera pas. Malgré des fortifications encore très modestes (quelques tours avancées, un grand fossé et une palissade), Trie arrête le Prince Noir quelques jours et se défend. Une armée d’Armagnac de 300 hommes accourt, mais il est trop tard. Trie est prise : pillages, saccages et incendies se succèdent. C’est alors qu’un personnage va lâchement profiter de cette faiblesse. Jean de Nay, prieur de Momères, qui était un partisan des Anglais fit enfermer des triais à la prison de Momères. Plus tard l’aveu tombe : il reconnaît les désastres de la ville auxquels il a collaboré et même participé. Il ne mâche pas ses mots : il évoque une Bastide rendue « inhabitable » avec « beaucoup de tués » ou des habitants « entraînés par la force des armes », « chargés de liens » ou « pendus ». Le siège des Anglais n’est malheureusement pas le seul fait saillant de cette seconde moitié de XIVème siècle. Elle sera frappée par la terrible peste noire et les disettes à répétition.

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Fondation de la Bastide

D’un contrat de paréage, c’est à dire un contrat pour l’exploitation d’une terre, naît la Bastide de Trie-sur-Baïse en 1323. Trie est une de ces villes qui ont été construites à la fin du XIIIème siècle début XIVème sous le nom de Bastide : Rabastens, Miélan, Mirande, Tournay, Boulogne sur Gesse…. Ce contrat aux allures de pacte entre les futurs habitants de la Bastide, les seigneurs donateurs et le roi fut signé au Château de Duffort, aujourd’hui disparu. Il réunissait donc un représentant du roi, le seigneur de Duffort Bernard de Manas, le seigneur de Puydarrieux Géraud d’Esparros et un représentant de l’abbaye de l’Escaladieu, l’abbé Roger de Mauléon. Ce contrat a été passé sous l’égide de Jean de Trie, sénéchal de Toulouse. Ce dernier a pu laisser son nom à la ville de Trie car les sénéchaux (les baillis du Midi) étaient devenus très indépendants vis à vis du pouvoir. Jean de Trie avait des fonctions juridiques importantes. Dans ce contrat, les seigneurs cédaient des lieux malfamés et incultes pour fonder la Bastide. Perdant des terres sans valeur, ils récupéraient par la suite grâce aux droits féodaux une somme d’argent non négligeable qu’ils partageaient avec le roi. Si les avantages d’un tel projet ne font pas de doute pour eux, le plus difficile reste à faire : faire venir les habitants. Eux tiraient avantage de la  » Charte des coutumes  » qui prévoyait l’existence d’une seule classe de citoyens, tous égaux, tous libres : classe qui était de surcroît protégée par l’existence même d’une Bastide. Apparaît également dans cette Charte une certaine humanisation de la justice avec la substitution de l’amende aux châtiments corporels. Cependant les futurs habitants se voyaient imposer de construire les « monuments » publics, les fortifications et la citadelle de leurs propres deniers. A noter qu’il était aussi prévu que le jour de marché serait le mardi. A Trie, cette habitude subsiste toujours 8 siècles plus tard. Enfin, la chapelle Notre Dame des Neiges qu’on appelait aussi « las Nèus » (les Neiges) fut commencée en 1325. Sa légende est fort originale : nous la découvrirons dans un prochain chapitre. Ainsi commença l’histoire de notre bastide …

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